SILENCE INDIGNE

Le 15 mai, deux jeunes palestiniens âgés de 17 ans ont été tués par des balles réelles lors d’une manifestation, à proximité de la prison d’Ofer, à côté de Ramallah dans la Palestine occupée. Ils se trouvaient à 300 mètres des forces israéliennes. Ils n’étaient pas armés et ne présentaient aucune menace pour les soldats.

Face aux critiques laconiques, la réponse d’Ivgor Libiermann, ministre israélien des affaires étrangères, raciste notoire, revendiqué comme tel, est claire : « L’armée israélienne est la plus morale du monde et elle contrôle ses actions en permanence. »

Au-delà de cet édifiant cynisme signifiant l’affaire est close, se pose une question à nouveau et encore pour les médias français : Comment de tels crimes, passant quasiment inaperçus, peuvent rester impunis ?

Le quotidien « Le Monde » a attendu le 23 mai pour en parler. Les responsables d’Etat, n’ont peut-être pas été informés…. Ce qui expliquerait leur silence ?

Certaines expressions intellectuelles exprimées dans les médias, ont tendance à renvoyer dos à dos les adversaires, l’occupant et l’occupé au même ban. Dès lors, on pourrait attendre de ces mêmes chroniqueurs une attention aussi soutenue pour la mort des adolescents palestiniens que celle accordée par exemple pour les jeunes israéliens enlevés dans une colonie en territoire occupé. L’un ne justifie pas l’autre et vice-versa, mais la mort d’un enfant ne devrait jamais subir la hiérarchie des partis pris. Journalistes et politiciens, à ce jour, votre traitement de l’actualité est indigne !