LE RAIL ET LA PELOUSE
La colère gronde dans notre Aubagne,
Contre le tram, la critique a fusé.
La droite locale part en campagne,
A sa tête, fonceur, le chevalier Gazay
Dénonce bruyamment et parfois sans nuance,
Les travaux et leurs désagréments,
Leur coût trop lourd sur les finances…
Du choix écologique, il rejette l’argument.
Le projet ne serait qu’un outil militant
Gonflant l’image d’un maire inconséquent.
Pourquoi pas ?
Vive le débat !
Si en termes de choix politiques
S’engage une confrontation critique.
Des adversaires, comme des alliés, il est sain,
D’évaluer, louer ou dénoncer les choix,
D’analyser les causes, enjeux et desseins.
Mais gare dès lors à la mauvaise foi !
Ce tram trop cher, à l’heure de l’austérité,
Dans une ville malade, n’était pas la priorité.
Mais demain sur ses rails neufs, il glissera,
Et à la population, il profitera.
A Marseille, la misère a tout ravagé,
La ville s’effrite et tombe en décrépitude.
La pauvreté gangrène et sème le danger,
La corruption et les magouilles sont l’habitude.
Le peuple a faim ? Le peuple a peur ? Qu’il aille au stade !
On va lui rénover son mythiques Vélodrome.
Pour remédier aux maux de la ville malade
Quel noble choix que ce mercurochrome.
Gaudin et ses amis,
Pour le jeu ont permis,
Que l’argent collectif soit utilisé,
Gaspillé… Rénover un stade récent,
Qu’en pensez-vous monsieur Gazay,
Pour Marseille, vraiment, était-ce si urgent ?
Alors qu’attendez-vous,
Pour dénoncer aussi
Ces comportements voyous,
Même si ce sont vos amis ?
Souhaitons, un tram aux Aygalades,
Pour Aubagne, un nouveau stade.
Et qu’au débat public, le seul objectif,
Dorénavant soit, l’intérêt collectif !
C.Charles 8/10/2013